mercredi 17 mars 2010

Wolfgang Amadeus Mozart

Joannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart, ou Wolfgang Amadeus Mozart (né à Salzbourg, principauté du Saint-Empire romain germanique, le 27 janvier 1756 – mort à Vienne le 5 décembre 1791) est un compositeur autrichien. Mort à trente-cinq ans, il laisse une œuvre importante (626 œuvres sont répertoriées dans le Catalogue Köchel), qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains, il était, au piano comme au violon, un virtuose.

On reconnaît généralement qu’il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique, et qu’il fut un des plus grands maîtres de l’opéra. Son succès ne s’est jamais démenti. Son nom est passé dans le langage courant comme synonyme de génie, de virtuosité et de maîtrise parfaite.

Né à Salzbourg, qui était à l’époque la capitale d’une principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique (Cercle de Bavière), Mozart était le fils d’un compositeur et grand pédagogue allemand, Léopold Mozart (1719 - 1787), vice-maître de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg, et de son épouse Anna Maria Pertl (1720 - 1778).

Wolfgang est le septième enfant du couple. Trois enfants sont morts en bas âge avant la naissance de sa sœur Maria Anna (surnommée « Nannerl », née en 1751), et deux autres sont encore morts entre la naissance de cette sœur aînée et la sienne.

Il fut baptisé Joannes Chrysost[omus] Wolfgangus Theophilus. Theophilus, signifiant « aimé de Dieu », a des équivalents allemand (Gottlieb), italien (Amedeo) et latin (Amadeus).

Mozart révéla des dons prodigieux pour la musique dès l’âge de trois ans : il a l’oreille absolue et certainement une mémoire eidétique: à quatorze ans, il aurait parfaitement retranscrit le Miserere de Gregorio Allegri, morceau qui dure environ quinze minutes, en ne l’ayant écouté qu’une seule fois. Ses facultés déconcertèrent son entourage, et incitèrent son père à lui apprendre le clavecin, dès sa cinquième année. Le jeune Mozart apprit par la suite le violon, l’orgue et la composition. Il savait déchiffrer une partition et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. À l’âge de six ans (1762), il composa déjà ses premières œuvres (menuets KV.2, 4 et 5 ; allegro KV.3).

Entre 1762 et 1766, il partit en tournée avec son père, employé par le prince-archevêque Schrattenbach, et sa sœur aînée, Maria-Anna, d’abord à Munich, puis à Vienne, avant de s'engager, le 9 juin 1763, dans une longue tournée en Europe, qui l’emmena à Munich, Augsbourg, Mannheim, Francfort, Bruxelles, Paris, Londres, La Haye, Amsterdam, Dijon, Lyon, Genève, et Lausanne. Ses exhibitions impressionnaient les auditeurs et lui permettaient de capter de nouvelles influences musicales. Il fit la rencontre de deux musiciens qui le marqueront pour toujours : Johann Schobert, à Paris, et Johann Christian Bach, fils cadet de Jean-Sébastien Bach, à Londres. Ce dernier lui fit découvrir le pianoforte, inventé au début du siècle, et l’opéra italien, et lui apprit également à construire une symphonie.

En 1767, à l’âge de onze ans, il écrivit son premier opéra Apollo et Hyacinthus (K.38), une comédie latine destinée à être interprétée par les élèves du lycée dépendant de l’Université de Salzbourg. De retour en Autriche, il se rendit régulièrement à Vienne, et composa deux autres opéras, Bastien et Bastienne et La finta semplice, durant l’été 1768, alors qu'il avait douze ans. L’année suivante, il fut nommé maître de concert par le prince-archevêque. Son père obtint un congé, sans solde, afin de lui faire découvrir l’Italie. De 1769 à 1773, Mozart s’y rendit régulièrement, et y étudia l’opéra, forme musicale dans laquelle il excellera (Le nozze di Figaro (les Noces de Figaro), Don Giovanni, Così fan tutte (Ainsi font-elles toutes), Die Zauberflöte (la Flûte enchantée)…). Grâce à son travail sur les harmonies vocales et sa maîtrise de la polyphonie, il donna ses lettres de noblesse à ce genre. En Italie, il se lia au savant Padre Martini, devint membre de l’Accademia Filarmonica de Bologne – qui n’admettait en principe que des membres âgés de plus de vingt ans. Le pape Clément XIV le nomme Cavaliere del lo speron d’oro (Chevalier de l’éperon d’or).

Le 16 décembre 1771, le prince-archevêque Schrattenbach décéda. Le prince-archevêque Colloredo devint son nouvel employeur.

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