jeudi 27 mai 2010

Antonio Vivaldi

Antonio Lucio Vivaldi, né le 4 mars 1678 à Venise et mort le 28 juillet 1741 à Vienne, était un violoniste et compositeur italien. Vivaldi a été l’un des virtuoses du violon les plus admirés de son temps ; il est également reconnu comme l’un des plus importants compositeurs de la période baroque, en tant qu'initiateur principal du concerto de soliste, genre dérivé du concerto grosso. Son influence, en Italie comme dans toute l’Europe, a été considérable, et peut se mesurer au fait que Bach ait adapté et transcrit plus d’œuvres de Vivaldi que de n'importe quel autre musicien. Son activité s’est exercée dans les domaines de la musique instrumentale, particulièrement au violon, et de celui de la musique lyrique, et elle a donné lieu à la création d’un nombre considérable de concertos, sonates, opéras, pièces religieuses: il se targuait de pouvoir composer un concerto plus vite que le copiste ne pouvait le transcrire.

Prêtre catholique, sa chevelure rousse le fit surnommer il Prete rosso, « Le Prêtre roux », sobriquet peut-être plus connu à Venise, que son véritable nom. Comme ce fut le cas pour de nombreux compositeurs du XVIIIe siècle, sa musique, de même que son nom, fut vite oubliée après sa mort. Elle ne devait retrouver un certain intérêt auprès des érudits qu’au XIXe siècle, à la faveur de la redécouverte de Jean-Sébastien Bach ; cependant sa véritable reconnaissance a eu lieu pendant la première moitié du XXe siècle, grâce aux travaux d'érudits ou musicologues tels Arnold Schering ou Alberto Gentili, à l'implication de musiciens tels Marc Pincherle, Olga Rudge, Angelo Ephrikian ou Alfredo Casella, à l'enthousiasme d'amateurs éclairés comme Ezra Pound.

Aujourd’hui, certaines de ses œuvres instrumentales, et notamment les quatre concertos connus sous le titre « Les Quatre Saisons » comptent parmi les plus populaires du répertoire classique.

La vie de Vivaldi est très mal documentée, car aucun biographe sérieux, avant le XXe siècle, ne s’est préoccupé de retracer sa vie. On s’appuie donc sur de rares témoignages directs, ceux du président de Brosses, du dramaturge Carlo Goldoni, de l’architecte allemand von Uffenbach qui rencontrèrent le musicien, sur les quelques écrits de sa main et sur les documents de toutes natures retrouvés dans divers fonds d’archives en Italie et à l’étranger. Pour donner deux exemples concrets, ce n’est qu’en 1938 qu’on a pu déterminer avec exactitude la date de son décès, portée sur l’acte retrouvé à Vienne, et en 1963, celle de sa naissance en identifiant son acte de baptême. La date de 1678 qu'on connaissait auparavant n’était qu’une estimation basée sur les étapes connues de sa carrière ecclésiastique.

Il en résulte que de nombreuses lacunes et imprécisions entachent encore sa biographie, et que se poursuivent les travaux de recherche. Certaines périodes de sa vie demeurent complètement obscures, de même que les nombreux voyages entrepris ou supposés dans la péninsule italienne et à l’étranger. Ceci est également vrai pour la connaissance de son œuvre et l’on retrouve encore des pièces que l’on croyait perdues, ou qui demeuraient inconnues.

Antonio Vivaldi naquit à Venise le vendredi 4 mars 1678. Ce jour-là se produisit dans la région un tremblement de terre. Il fut ondoyé dès sa naissance par la sage-femme et nourrice Margarita Veronese, probablement en raison du séisme, ou parce que la naissance s’était déroulée dans de mauvaises conditions qui pouvaient faire craindre la mort du nouveau-né[5]. L’hypothèse selon laquelle il aurait été chétif et fragile dès sa naissance est plausible, car il devait plus tard toujours se plaindre d’une santé déficiente, résultant d’un « resserrement de poitrine » (strettezza di petto) que l’on imagine être une forme d’asthme. Le baptême fut administré deux mois plus tard, le 6 mai 1678, en l’église paroissiale San Giovanni in Bragora dont dépendait le domicile de ses parents, à la Ca’ Salomon, Campo Grande dans le sestiere del Castello, un des six quartiers de Venise.

Son père, Giovanni Battista Vivaldi (1655-1736), originaire de Brescia, était barbier et violoniste; sa mère, Camilla Calicchio, fille d’un tailleur, était venue de la Basilicate. Ils s’étaient mariés en 1676 dans cette même église et eurent huit autres enfants dont deux moururent en bas âge, successivement : Margherita Gabriella (1680-?), Cecilia Maria (1683-?), Bonaventura Tommaso (1685-?), Zanetta Anna (1687-1762), Francesco Gaetano (1690-1752), Iseppo Santo (1692-1696), Gerolama Michaela (1694-1696), enfin Iseppo Gaetano (1697-?)[8]. Antonio devait être le seul musicien parmi les enfants[9]. On avait les cheveux roux de façon héréditaire dans la famille Vivaldi, et Giovanni Battista était nommé Rossi dans les registres de la Chapelle ducale: ce trait physique dont hérita Antonio était à l'origine de son surnom.

Le père avait probablement plus de goût pour la musique que pour son métier de barbier, car on le vit engagé dès 1685 comme violoniste de la basilique Saint-Marc, haut lieu de la musique religieuse en Italie, dont la célèbre maîtrise fut confiée la même année à Giovanni Legrenzi. Il fut, tout comme celui-ci et comme son collègue Antonio Lotti, parmi les fondateurs du Sovvegno dei musicisti di Santa Cecilia, confrérie de musiciens vénitiens. À son engagement à la Chapelle ducale, il ajouta à partir de 1689 ceux de violoniste au teatro di San Giovanni Grisostomo et à l’Ospedale dei Mendicanti.

Antonio apprit le violon auprès de son père, et il se révéla précoce et extrêmement doué. Tôt admis à la Chapelle ducale, il reçut peut-être, aucune preuve n’ayant été retrouvée, des leçons de la part de Legrenzi lui-même. Ce ne put être cependant que de courte durée, et l’influence reçue minime, car celui-ci mourut en 1690. Il est certain néanmoins qu'Antonio Vivaldi bénéficia pleinement de l’intense vie musicale qui animait la basilique Saint-Marc et ses institutions, où de temps à autre il prenait la place de son père.

Bien que mal connu, le rôle qu’a joué Giovanni Battista Vivaldi dans la vie et le développement de la carrière de son fils Antonio semble d’une importance primordiale et prolongée, puisqu’il décéda cinq ans seulement avant lui. Il semble qu'il lui ait ouvert bien des portes, notamment dans le milieu de l’opéra, et qu'il l’ait accompagné dans de nombreux voyages.

À suivre...



vendredi 14 mai 2010

Léonard de Vinci

Léonard de Vinci (Leonardo di ser Piero da Vinci, dit Leonardo da Vinci), né à Vinci le 15 avril 1452 et mort à Amboise le 2 mai 1519, est un peintre italien et un homme d'esprit universel, à la fois artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe et écrivain.

Après son enfance à Vinci, Léonard est élève auprès du célèbre peintre et sculpteur florentin Andrea del Verrocchio. Ses premiers travaux importants sont réalisés au service du duc Ludovic Sforza à Milan. Il œuvre ensuite à Rome, Bologne et Venise et passe les dernières années de sa vie en France, à l'invitation du roi François Ier.

Léonard de Vinci est souvent décrit comme l'archétype et le symbole de l'homme de la Renaissance, un génie universel et un philosophe humaniste dont la curiosité infinie est seulement égalée par la force d'invention. Il est considéré comme un des plus grands peintres de tous les temps et peut-être la personne la plus talentueuse dans le plus grand nombre de domaines différents ayant jamais vécu.

C'est d'abord comme peintre que Léonard de Vinci est reconnu. Deux de ses œuvres, La Joconde et La Cène, sont des peintures très célèbres, souvent copiées et parodiées, et son dessin de l’Homme de Vitruve est également repris dans de nombreux travaux dérivés. Seules une quinzaine d'œuvres sont parvenues jusqu'à nous ; ce petit nombre est dû à ses expérimentations constantes et parfois désastreuses de nouvelles techniques et à sa procrastination chronique. Néanmoins, ces quelques œuvres, jointes à ses carnets, qui contiennent des dessins, des diagrammes scientifiques et des réflexions sur la nature de la peinture, sont un legs aux générations suivantes d'artistes seulement égalé par Michel-Ange.

Comme ingénieur et inventeur, Léonard développe des idées très en avance sur son temps, depuis l'hélicoptère, le char de combat, le sous-marin jusqu'à l'automobile. Très peu de ses projets sont construits, ou même seulement réalisables de son vivant, mais certaines de ses plus petites inventions comme une machine pour mesurer la limite élastique d'un câble entrent dans le monde de la manufacture. En tant que scientifique, Léonard de Vinci a beaucoup fait progresser la connaissance dans les domaines de l'anatomie, du génie civil, de l'optique et de l'hydrodynamique.

lundi 3 mai 2010

Myron

Myron (en grec ancien Μύρων / Múrôn), né à Éleuthères en Attique, dans la première moitié du Ve siècle av. J.-C., est l'un des plus célèbres sculpteurs grecs. Il est l'auteur de nombreuses statues d'athlètes, la plus connue étant le Discobole.

Myron naît à Éleuthères, à la frontière entre l'Attique et la Béotie, vers 485 av. J.-C., de parents béotiens. Éleuthères étant alors sous juridiction athénienne, Myron est probablement citoyen athénien ; Pausanias le nomme d'ailleurs « Myron d'Athènes ».

Selon la tradition, il part à Argos pour devenir le disciple d'Agéladas, qui avait déjà eu Phidias comme élève. Myron a pour condisciple Polyclète, dont il devient rapidement le rival. Il reprend de son maître l'intérêt pour la représentation de la musculature et du mouvement.

Ses premières œuvres connues sont des statues d'athlètes : une statue du coureur spartiate Chionis, vainqueur aux Jeux olympiques et une du boxeur Philippe de Pellana. Avant 457 av. J.-C., la cité d'Égine lui commande un xoanon de la déesse Hécate. Il réalise également un portrait du coureur Ladas, représenté courant sur la pointe des pieds. il exécute un portrait de Timanthe de Cléonai, vainqueur olympique du pancrace en 456 av. J.-C., que l'on pense reconnaître dans le type de l'Athlète d'Amelung, représentant un athlète en train de nouer un bonnet à brides sur sa tête.

Myron rompt avec son maître peut-être vers 450 av. J.-C., au moment où Myron réalise son œuvre la plus connue, le Discobole, et Polyclète son Doryphore. Myron s'établit à Athènes, cependant que Polyclète reste à Argos. Il continue à produire des statues d'athlètes, mais réalise également des effigies de divinités et d'animaux pour des commanditaires béotiens, d'Asie mineure, siciliens et athéniens. Sa dernière création est peut-être sa statue de vache, qui est sans doute l'œuvre la plus connue de Myron sous l'Antiquité et dont de nombreuses épigrammes vantent le réalisme. L'une d'elle déclare ainsi : « à cause de ta génisse, Myron, est mort le veau égaré, qui croyait que le bronze renfermait du lait. »

Myron vit vieux et riche : selon la tradition, il fréquente l'hétaïre la plus coûteuse de son époque, Laïs. Il meurt probablement vers 420 av. J.-C.