dimanche 28 mars 2010

Anne Vallayer-Coster

Anne Vallayer, épouse Coster, née le 21 décembre 1744 à Paris où elle est morte le 28 février 1818, est une peintre française.

Fille d’orfèvre, Anne Vallayer est l’élève de Madeleine Basseporte et de Claude Joseph Vernet. Elle est admise à l’Académie royale de peinture et de sculpture le 28 juillet 1770 à l’âge de 26 ans en tant que peintre de natures mortes et elle expose au Salon dès l’année suivante. L’année suivante, Diderot écrit à son sujet dans son Salon : « Quelle vérité, et quelle vigueur dans ce tableau ! Mme Vallayer nous étonne autant qu’elle nous enchante. C’est la nature, rendue ici avec une force et une vérité inconcevable, et en même temps une harmonie de couleur qui séduit. »

Elle épouse, le 23 avril 1781, Jean-Pierre Sylvestre Coster, avocat au parlement et receveur général.

Elle poursuit sa carrière avec succès jusqu’à sa mort. Elle devient chef du cabinet de peinture de la reine Marie-Antoinette ainsi que son professeur de dessin. Elle était spécialiste de portraits et de natures mortes mais s’illustra aussi en peignant des tableaux de genre et des miniatures.

  • Les Attributs de la Peinture, de la Sculpture et de l’Architecture, (1769), pièce de réception à l’admission de l'Académie royale de peinture et de sculpture.
  • Instruments de Musique, (1769), son pendant.
  • Portrait de Joseph-Charles Roettiers, (1777), Musée du Château de Versailles


Elle serait également l’auteur d’un portrait perdu de Sophie Volland.


L'histoire du cinéma

Le cinéma est né progressivement dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec le développement de la photographie. Personne n’a jamais pu indiquer précisément une « date de naissance » du cinéma car il s'agit plus d'une accumulation d'expérimentations et d'avancées que d'une invention. Certains ont toutefois attribué l'invention du cinéma aux frères Lumière, concepteurs du cinématographe en 1895. Pourtant, avant cette date, des pionniers comme William Henry Fitton, Thomas Edison ou Émile Reynaud avaient déjà innové dans le domaine de l’image animée. Depuis cette période, il a évolué et, de la prise de vues à la projection, les techniques se sont perfectionnées. On remarque plusieurs grandes étapes, comme le précinéma, le cinéma muet ou l’apparition de la couleur, mais la chronologie n’a été linéaire qu’en apparence et ces évolutions se font de manière progressive et enchevêtrée.

Pour désigner tout ce qui se passa, dans l’histoire du cinéma, avant 1895, on parle de « précinéma ». Le terme fut imaginé par certains historiens du cinéma photographique pour dénommer « les formes premières du cinéma, c’est-à-dire celles qui précèdent la phase industrielle. En fait, le précinéma est l’avant-cinématographe, mais c’est déjà du cinéma ».

Louis Aimée Augustin Le Prince est sans doute l'un des premiers hommes à avoir créé une image en mouvement. Il inventa en premier une caméra composée de sept lentilles, mais elle n'eut pas un grand succès : chaque lentille prenait l'image d'un angle légèrement différent que la précédente. Pourtant, peu après, il créa une nouvelle caméra, avec une seule lentille, il réussit ainsi à tourner Roundhay Garden Scene, qui est le premier film réalisé au monde, en 1888. Cependant, il disparut mystérieusement en 1890, et l'histoire du cinéma s'écrivit sans lui.

Pour décomposer un mouvement, à la suite d’un dialogue sur l’allure de course d’un cheval, en 1876, Eadweard Muybridge met au point une expérience : il dispose douze appareils photographiques le long de la piste du parc Palo Alto qui se déclenchent automatiquement lors du passage du cheval[13]. Ainsi, il obtient un mouvement décomposé en plusieurs photographies, ce qui lui permet de prouver qu’une partie du galop du cheval s’effectue les quatre sabots décollés du sol. Il crée alors le zoopraxiscope qui recompose lui-même le mouvement. Quelques années plus tard, en 1882, Étienne-Jules Marey simplifie le système, et crée ainsi le fusil photographique, qu’il améliorera six ans plus tard sous le nom de chronophotographe.

Les innovations liées aux supports photographiques se succédant, le cinéma devient alors une évidence pour de nombreux chercheurs. On remarque en 1891 le kinétographe conçu par William K.L. Dickson qui était alors employé d’Edison. Le kinétographe était une caméra de prise de vues dont les films n’étaient pas projetés mais regardés à travers le kinétoscope. Le système utilisait des feuilles de celluloïd, fournies par John Carbutt, qui s’enroulaient autour d’un cylindre, pour améliorer la qualité de l’enregistrement de l’image. Ils étaient tournés à la Black Maria par Dickson, et traitaient des thèmes de la vie de tous les jours : Fred Ott’s Sneeze, Carmencita, Boxing Cats, … mais ne duraient encore que quelques secondes.

À suivre...

Famille Deburau

Jean-Gaspard-Baptiste Deburau (en tchèque Jan Kašpar Dvorák) est un célèbre mime français, né à Kolín (Bohême) le 31 juillet 1796 et mort à Paris le 16 juin 1846, fils d'un danseur de corde, Philippe Germain Anselme Deburau, et d'une servante tchèque, Kateřina Králová (ou Catherine Graff).

Arrivée à Paris en 1811, sa famille s'installe au fond d'une cour de la rue Saint-Maur pour y donner des spectacles de saltimbanques. Deburau devient ensuite la vedette du Théâtre des Funambules sur le Boulevard du crime. Sa silhouette d'amoureux lunaire, souffrant en silence, tranche avec les personnages des mélodrames alors à la mode.

Son art du mime est intimement lié au personnage de Pierrot, adapté du Pedrolino de la commedia dell'arte pour le public parisien. C'est avec ce personnage de Pierrot qu'il crée la pantomime "Marrrchand d'habits" de Cot d'Ordan.

Son frère aîné, Niemeczek (dit Franz), était aussi mime et fit également partie du Théâtre des Funambules. Il entra ensuite au Cirque-Olympique de Franconi.

Après la mort de Gaspard, son fils Charles Deburau reprit le personnage paternel et contribua à établir l'image du « pierrot français » que l'on retrouve jusque dans le personnage de Bip créé par Marcel Marceau.

Il repose au cimetière du Père-Lachaise (59ème division) aux côtés de son fils le mime Charles DEBUREAU (1829-1873).

La vie de Baptiste Deburau inspira Sacha Guitry pour sa pièce Deburau, puis pour son film éponyme (1951), ainsi que Jacques Prévert et Marcel Carné pour leur film Les Enfants du paradis dont l'idée de départ serait la suivante: le 18 avril 1836 Deburau tuait à coup de canne un voyou qui avait insulté sa femme. Son procès fit grand bruit, si l'on peut dire, puisque pour la première fois le public allait entendre le mime. Il fut acquitté. Le scénario final ne reprend pas ce fait divers mais fait allusion à la violence latente de Baptiste...

Tom Roberts

Thomas William Roberts (9 mars 1856- 14 septembre 1931) est l'un des plus célèbres peintres australiens. Né à Dorchester, dans le Dorset en Angleterre, il a immigré en Australie en 1869, pour venir vivre à Collingwood, un quartier de banlieue de Melbourne.

À Melbourne il étudia la peinture en cours du soir sous la direction de Louis Buvelot et d'Eugen von Guerard avant de retourner étudier à plein temps à la Royal Academy of Arts à Londres de 1881 à 1884 puis, dans les années 1880-1890, il travaille à Melbourne.

Roberts a peint un nombre considérable de paysages et de portraits, certains avec son ami Frederick McCubbin. Ses travaux probablement les plus célèbres à son époque étaient deux grands travaux, Shearing the Rams en 1890 et The Big Picture en 1903 - un scène de l'inauguration du premier parlement du Commonwealth of Australia.

Roberts a été l'un des premiers peintres à identifier le caractère spécial du paysage australien. Un grand nombre de ses travaux peuvent être vus à la National Gallery of Australia, mais The Big Picture se trouve au Parliament House (Canberra).

Jérôme Bosch

Hieronymus van Aken [je'ɾonimus vɑn 'aːkən], dit Jérôme Bosch [bɔs] (Bois-le-Duc — ‘s-Hertogenbosch en néerlandais, d'où son pseudonyme —, v. 1453 – v. 1516), est un peintre néerlandais.

Jérôme Bosch est né vers 1450 à Bois-le-Duc ('s-Hertogenbosch), d'une famille modeste originaire d'Aix-la-Chapelle (van Aken = d'Aix-la-Chapelle), venue s'installer aux Pays-Bas deux siècles plus tôt. Son grand-père Jan van Aken et son père Anthonis van Aken ont aussi exercé le métier de peintre.

Épousant en 1478 une fille de riche aristocrate, il est accueilli comme « membre notable » par la confrérie Notre-Dame, association religieuse consacrée au culte de la Vierge, dont il devient naturellement le peintre attitré. Sa vie à Bois-le-Duc se déroule alors paisiblement entre sa femme, son atelier et la confrérie, ce qui n’empêchera pas sa renommée de s’étendre bien au-delà des frontières de son pays natal.

C’est dans ses lectures et dans l’atmosphère d’hérésie et de mysticisme régnant alors, que Bosch puise une inspiration nouvelle, qui lui fait délaisser l’iconographie traditionnelle de ses débuts, pour s’orienter vers des œuvres « sacrilèges » où le religieux se confronte au péché et à la damnation.

L’enfer se mêle au paradis, et le satirique à la morale. On y voit sa préoccupation pour l’humanité corrompue condamnée à l'enfer éternel (triptyque du Chariot de foin v. 1500, musée du Prado, Madrid) pour avoir tourné le dos à la loi divine. L’obsession du péché s’illustre dans les sept péchés capitaux (1475-80, musée du Prado, Madrid), la Nef des fous (1490-1500, musée du Louvre, Paris), le triptyque Jardin des délices terrestres, v.1503-04 (musée du Prado, Madrid), allégorie fantastique complexe, composition de personnages et d’animaux hybrides, comportant de nombreuses références à l’alchimie. Le voyage de Bosch à Venise au début du XVIe siècle, donne une nouvelle dimension à sa créativité, on remarque plus d’espace et de paysages dans Saint Jean à Pathmos (1504-05, Berlin, Gemäldegalerie), Saint Jérôme en prière (v. 1505, Gand, musée des Beaux-Arts) ou les Tentations de saint Antoine (1510, Lisbonne, musée national d'art ancien), œuvres qui montrent l’exemple de la vie des saints comme unique voie de salut.

Vers 1510 apparaît une nouvelle évolution avec les tableaux « à demi-figures », représentations de personnages à mi-corps, placés au premier plan (le Couronnement d’épines, 1510, Madrid Escorial). Bosch mourut en 1516.

Son style est caractérisé par des personnages caricaturaux issus des bestiaires du Moyen Âge, mis en scène dans des diableries. Jérôme Bosch est l'inventeur d'un style repris ensuite par plusieurs artistes, dont Bruegel l'Ancien. Il est reconnu par les surréalistes du XXe siècle comme le "maître" de leur art pendant très longtemps.

On retrouve son effigie dans Les effigies des peintres célèbres des Pays-Bas de Dominique Lampson.

L'analyse la plus profonde et la plus influente, mais aussi la plus contestée, de son univers fantasmagorique a été l'œuvre de l'historien de l'Art allemand Wilhelm Fraenger.

Michel-Ange

Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni dit Michel-Ange (né le 6 mars 1475 au château de Caprese à Caprese, au nord d'Arezzo en Toscane - 18 février 1564 à Rome) est un peintre, un sculpteur, un poète et un architecte italien de la Renaissance.

Ses sculptures les plus connues sont le David (1504) qui a longtemps orné la façade du Palazzo Vecchio de Florence avant d'être transféré dans l'Académie des Beaux-Arts de la ville, La Pietà (1499) exposée dans une chapelle latérale de la basilique Saint-Pierre de Rome, ou le Moïse (1515) du Tombeau de Jules II dans la Basilique Saint-Pierre-aux-Liens. Le plafond de la chapelle Sixtine, peint entre 1508 et 1512, et le Jugement dernier (influencé par la fresque de Melozzo da Forlì Ascensione di Cristo) exécuté entre 1537 et 1541 sur le mur de l’autel de cette chapelle, sont universellement considérés comme des chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne. Architecte, il conçoit le dôme de Saint-Pierre de Rome.

Son œuvre a une influence considérable sur ses contemporains, si bien que sa « manière » de peindre et de sculpter est abondamment reprise par les représentants de ce qu'on appellera le maniérisme, qui prospère dans la Renaissance tardive. Preuve de l'admiration que lui vouent ses contemporains, deux biographies sont publiées de son vivant même, l'une incluse dans Le Vite, recueil des biographies des artistes de la Renaissance, de Giorgio Vasari, en 1550, l'autre par son élève, Ascanio Condivi en 1553.

Né le 6 mars 1475 à Caprese, au nord d'Arezzo en Toscane de Francesca di Neri del Miniato di Siena, sa mère et Lodovico di Leonardo Buonarroti Simoni, son père, qui est magistrat et podestat de Caprese et Chiusi. La famille revient dans sa maison de Settignano près de Florence, après que le père a fini sa charge de podestat. En 1481, il perd sa mère et grandit ensuite chez une nourrice, femme et fille de tailleurs de pierre. Il ne retournera chez son père, qu'à l'âge de dix ans.

Allant contre les vœux de son père et de ses oncles, réfractaires à l'art, Michel-Ange, après avoir étudié auprès du grammairien Francesco da Urbino, choisit malgré tout, grâce à son ami Francesco Granacci, d’être l’apprenti de Domenico Ghirlandaio pour trois ans à partir de 1488.

Il étudie les fresques de l'église Santo Spirito de Florence et de l'église Santa Maria del Carmine et en copiant les fresques de Masaccio, s'attire les jalousies autant par son habileté que par ses remarques, lesquelles envers le sculpteur Pietro Torrigiano lui font recevoir au visage, un coup de poing qui provoque une cassure au nez qui marquera à vie son visage.

Impressionné par son travail, Domenico le recommande au maître de Florence, Laurent de Médicis. De 1490 à 1492, Michel-Ange est élève à l’école de Laurent et est influencé par un milieu libre qui fait évoluer ses idées sur l’art et ses sentiments sur la sexualité. Il admire les collections de statues grecques antiques collectionnées par les Médicis, et il se promet de devenir un sculpteur. Il commence par copier un masque de faune et, devant le résultat, Laurent le récompense de cinq ducats par mois. Sur les conseils de Politien, Michel-Ange sculpte un bas-relief de la Bataille des Centaures et la Vierge à l'escalier, qui reflètent sa grande admiration pour Donatello.

Il pratique l'étude du corps humain et l’anatomie à l'hôpital Santo Spirito de Florence vers 1490 (et ensuite à Rome vers 1540), collaborant à l'illustration d'un traité d'anatomie avec Realdo Colombo médecin et ami. Les corps de Michel-Ange sont plus soumis à l’art, qu'au respect strict de l'anatomie humaine (allongement du canon des figures et distorsions destinées à mettre en relief un trait moral).

Après la mort de Laurent en 1492, Pierre II de Médicis (plus jeune fils de Laurent et nouveau chef des Médicis) refuse d’être le mécène de Michel-Ange. C’est à cette époque que les idées de Savonarole deviennent populaires à Florence. Sous ces deux pressions, Michel-Ange décide de quitter Florence et s’installe durant trois ans à Bologne. Peu après, Raffaele Riario, cardinal en titre de San Giorgio al Velabro, lui demande de venir à Rome en 1496. Sous sa commandite et influencé par l’antiquité romaine, il réalise deux statues : Bacchus et La Pietà.

Quatre ans plus tard, Michel-Ange retourne à Florence pour y créer son œuvre la plus célèbre, le David de marbre. Il peint également la Sainte Famille à la tribune dite Tondo Doni.

Michel-Ange est de nouveau demandé à Rome en 1503 par le nouveau pape, Jules II qui le charge de réaliser son tombeau. Cependant, sous la direction de Jules II, Michel-Ange doit sans cesse interrompre son travail afin d’effectuer de nombreuses autres tâches. La plus célèbre d’entre elles est la peinture monumentale du plafond de la chapelle Sixtine qui lui prend quatre ans (1508-1512). À cause de ces interruptions, Michel-Ange travailla durant quarante ans sans achever la tombe.

En 1513, le pape Jules II meurt, et son successeur Léon X, un Médicis, demande à Michel-Ange de terminer la façade extérieure de l’église San Lorenzo de Florence et de l’orner de sculptures. Il accepte à contre-cœur en fait les plans mais est incapable d’accéder à cette demande : la façade d’église est resté nue jusqu'à ce jour.

De retour à Florence, de 1519 à 1531, Michel-Ange réalise pour les Médicis la Sagrestia Nuova (sacristie neuve), une des Cappelle Medicee (chapelles Médicis)[1], où il sculpte notamment les tombeaux des ducs Laurent et de Julien avant de laisser terminer l'ensemble par ses élèves (notamment Montorsoli). Durant le même séjour, la famille florentine lui commande la bibliothèque Laurentienne, destinée à accueillir les livres de Laurent le Magnifique : débutée en 1524, elle reste inachevée lors du départ de l’artiste et ne fut achevée qu’entre 1551 et 1571 par Ammanati.

En 1527, les citoyens de Florence, encouragés par le sac de Rome, renversent les Médicis et restaurent la république. Un siège de la ville suit, où Michel-Ange vient en aide à sa Florence bien-aimée en travaillant sur les fortifications de la ville, de 1528 à 1529. La ville chute en 1530 et le règne des Médicis est restauré.

En 1532, Michel-Ange revient à Rome après un séjour de plusieurs années à Florence — au cours duquel il avait pris parti contre le pape dans le conflit avec l'empereur Charles Quint — et Clément VII, lui ayant pardonné, lui demande de peindre les deux murs latéraux de la chapelle Sixtine. Il devait y représenter la Chute des anges rebelles et le Jugement dernier. Presque aussitôt, il se met à l'étude pour réaliser ce projet démesuré. Clément VII étant mort (en 1534), il songe à renoncer à ce travail pour reprendre le Tombeau de Jules II, quand le pape Paul III s'y oppose et le nomme en 1535 architecte, peintre et sculpteur du Vatican. La fresque du Jugement dernier sur le mur d’autel fut seule exécutée et ne fut achevée qu'en 1541.

Le projet du tombeau de Jules II devient un mausolée à la basilique Saint-Pierre-aux-Liens en 1545 (soit quarante ans après la commande initiale).

À partir de 1546, il est nommé architecte de la basilique Saint-Pierre. En 1561, le pape Pie IV lui confie la construction de la basilique Sainte-Marie-des-Anges-et-des-Martyrs dans les thermes de Dioclétien, œuvre qu'il ne pourra mener à son terme.

Michel-Ange meurt à Rome le 18 février 1564 à l’âge de 89 ans. Sa vie est décrite dans Le Vite de Giorgio Vasari. Santi di Tito participa à la préparation de ses obsèques.

Dora Maar au chat

Dora Maar au chat est un tableau de Pablo Picasso réalisé en 1941 au plus fort de la relation entre Picasso et sa muse Dora Maar, qui avait duré de 1935 à 1945. Ce grand portrait est considéré comme une des œuvres magistrales du peintre.

Dora Maar au chat est une toile de 130 × 97 cm. Dora Maar y figure en robe bleue à petits points verts chamarrée de perles orange et noire, le corsage vert strié. Elle est assise sur un fauteuil, coiffée d'un de ses chapeaux dont elle raffolait. Les mains tordues sur les accoudoirs du fauteuil, des ongles bleus inquiétants comme des griffes de tigre, elle est placée de trois quarts. Derrière elle, sur le dossier du siège, figure un petit chat.

Il a réalisé de nombreux portrait de sa compagne, mais celui-ci reste l'un des plus beaux.

Jamais vu depuis 40 ans, il a été vendu aux enchères le 3 mai 2006 chez Sotheby's à New York pour 101,8 millions de dollars. Il frôle ainsi le record d'une œuvre de Picasso jusque-là détenu par Le Garçon à la pipe cédé, également à New York, 118,9 millions de dollars en mai 2004.


La Lecture

La Lecture est une peinture à l'huile sur toile de Pablo Picasso, datant de 1932.

Cette œuvre a été peinte le 2 janvier 1932 à Boisgeloup. Il s'agit du portrait de Marie-Thérèse Walter, une jeune fille que Picasso a rencontrée probablement en 1926[1] et qui deviendra sa compagne quelques années plus tard. S'inspirant de son modèle, l'artiste peindra de grands portraits de femmes aux larges courbes au printemps 1932. La Lecture est de dimensions 68 cm x 130 cm.

Nature morte à la chaise cannée

La Nature morte à la chaise cannée est une œuvre de Pablo Picasso créée en 1912 conservée au Musée Picasso de Paris.

Historiquement elle est le premier collage jamais réalisé et ouvre la voie aux artistes du dadaïsme et du surréalisme qui vont faire de cette technique, leur délice.

Mélange d’huile, de toile cirée et du tissu sur un support encadré de corde. Cette œuvre introduit pour la première fois le « collage ». Elle est également appelée : « Verre, pipe, citron, couteau, coquille saint-jacques».

Le trompe-l’œil est ici utilisé de manière moins révolutionnaire que lors des expériences antérieure. Picasso exécuta cette toile en se souvenant de l’habitude qu’avait son père d’attacher à sa toile des morceaux d’autres peintures afin de susciter des idées ou des effets nouveaux. Il réalise une nature morte qu’il situe dans un café, et composée d’un citron, d’un verre, d’une huître, d’un journal et d’une pipe, puis il applique un bout de toile cirée à motif de cannage, destiné à évoquer de manière insolite la présence de chaises.

Cette composition est le résultat de diverses techniques. Le citron et le verre, à droite sont traités « analytiquement », tandis qu’à gauche, le tuyau de la pipe est rendu de manière réaliste et il est placé comme s’il surgissait à travers les lettres « JOU » de journal. Le morceau de toile cirée collé sur le support est en partie recouvert par des ombres ou des stries de couleur de sorte que la partie inférieure donne l’impression d’être sur un plan différent. Une simple corde de marin sert de cadre au tableau. Le relief de cette corde torsadée reproduit le galon d’une nappe visible sur des photographies de l’atelier de Picasso.

Picasso transgressait ainsi les canons de l’esthétique traditionnelle qui imposait l’homogénéité des matériaux dans les œuvres picturales. Cela revenait à introduire dans l’œuvre d’art des fragments hétérogènes de la réalité sensible. Ainsi, le peintre devenait-il capable simultanément d’illustrer et de détruire l’illusion spatiale qui conditionnait toute la peinture. En introduisant l’élément « ready-made » (tout fait), en l’occurrence le cannage de la chaise, vrai seulement en apparence, il inventait une nouvelle manière de représenter la réalité. Les lettres du journal n’étaient pas destinées à l’information, mais à l’esthétique et au symbole. Les objets peints à côté, qui n’imitaient rien du tout, prenaient l’aspect le plus vrai de la peinture. Picasso se servait de l’illusion picturale dans le but précis d’en dénoncer la fausseté, ou du moins l’ambiguïté, et par conséquent de la détruire.

L'Autoportrait

L'Autoportrait (peint en 1901) est un tableau réalisé par le peintre espagnol Pablo Picasso durant sa « période bleue » (1901 à 1903).

Cette période débute après le suicide d’un de ses proches amis, Carlos Casagemas, qui va beaucoup l’affecter et l'influencer (il en fera le portrait sur son lit de mort en 1901). Hanté par la mort, il entame une série de tableaux pratiquement monochromatiques bleu commençant en 1901 par La Femme en bleu et finissant par La Vie en 1903. Pour Picasso, la couleur bleue exprime la misère, la vieillesse, la mort et la froideur du monde, comme ne témoignent les portraits réalisés deurant cette période : vieillard, femmes de mauvaise vie, aveugle ou mendiant…

L'Autoportrait est une huile sur toile de 81x60 cm, conservée au musée Picasso de Paris suite à la donation effectuée après le décès du peintre. Picasso se représente comme un personnage solitaire, abandonné, miséreux, vêtu d’un large manteau bleu foncé. Il est de trois-quarts à droite du tableau, laissant un espace tout le long de la bande gauche. Picasso a un regard vide, néanmoins dirigé vers le spectateur. À cette date, il n’a que 20 ans et apparaît volontairement sur cette peinture beaucoup plus vieux. Dans le fond, aucun paysage n’apparaît mais juste une couleur bleu clair, un peu verdâtre. Sa chevelure, très foncée, dont la couleur est quasi identique à celle du manteau, semble tout comme celui-ci être très schématisée sans aucun détail.

Ludwig van Beethoven

Ludwig van Beethoven est un compositeur allemand, né à Bonn le 16 ou le 17 décembre 1770 et mort à Vienne le 26 mars 1827.

Dernier grand représentant du classicisme viennois (après Gluck, Joseph Haydn et Mozart), Beethoven a préparé l’évolution vers le romantisme en musique et influencé la musique occidentale pendant une grande partie du XIXe siècle. Inclassable (« Vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes » lui dit Haydn vers 1793), son art s’est exprimé dans tous les genres, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité universelle, il a eu un impact également considérable dans l’écriture pianistique et dans la musique de chambre.

Surmontant à force de volonté les épreuves d’une vie marquée par le drame de la surdité, célébrant dans sa musique le triomphe de l’héroïsme et de la joie quand le destin lui prescrivait l’isolement et la misère, il a mérité cette affirmation de Romain Rolland : « Il est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne ». Expression d’une inaltérable foi en l’homme et d’un optimisme volontaire, affirmant la création musicale comme action d’un artiste libre et indépendant, l’œuvre de Beethoven a fait de lui une des figures les plus marquantes de l’histoire de la musique.

Ludwig van Beethoven naît à Bonn en Rhénanie le 17 décembre 1770 dans une famille modeste qui perpétue une tradition musicale depuis au moins deux générations. Son grand-père paternel, Ludwig van Beethoven l’ancien (1712-1773), descendait d’une famille flamande roturière originaire de Malines (la particule « van » n’a donc pas de valeur nobiliaire). Homme respecté et bon musicien, il s’était installé à Bonn en 1732 et était devenu maître de chapelle du Prince-Électeur de Cologne, Clément Auguste de Bavière. Son père, Johann van Beethoven (1740-1792), est musicien et ténor à la Cour de l’Électeur. Homme médiocre, brutal et alcoolique notoire, il élève ses enfants dans la plus grande rigueur. Sa mère, Maria-Magdalena van Beethoven, née Keverich (1746-1787), est la fille d’un cuisinier de l’Archevêque-Électeur de Trèves. Dépeinte comme douce mais dépressive, elle est aimée de ses enfants mais effacée. Ludwig est le cadet de sept enfants dont trois seulement atteignent l’âge adulte : lui-même, Kaspar-Karl (1774-1815) et Johann (1776-1848).

Il ne faut pas longtemps à Johann van Beethoven pour détecter le don musical de son fils et réaliser le parti exceptionnel qu’il peut en tirer. Songeant à l’enfant Mozart, exhibé en concert à travers toute l’Europe une quinzaine d’années plus tôt, il entreprend dès 1775 l’éducation musicale de Ludwig et, devant ses exceptionnelles dispositions, tente en 1778 de le présenter au piano à travers la Rhénanie, de Bonn à Cologne. Mais là où Léopold Mozart avait su faire preuve d’une subtile pédagogie auprès de son fils, Johann van Beethoven ne semble capable que d’autoritarisme et de brutalité et cette expérience demeure infructueuse, à l’exception d’une tournée aux Pays-Bas en 1781. Parallèlement à une éducation générale, qu’il doit pour beaucoup à la bienveillance de la famille von Breuning et à son amitié avec le médecin Franz-Gerhard Wegeler auxquels il fut attaché toute sa vie, le jeune Ludwig devient l’élève de Christian Gottlob Neefe (piano, orgue, composition) et compose pour le piano, entre 1782 et 1783, les Neuf Variations sur une marche de Dressler et les trois Sonatines dites « à l’Électeur » qui marquent symboliquement le début de sa production musicale.


Edvard Munch

Edvard Munch (prononcer « Munk », [ˈmʉŋk]) (12 décembre 1863 - 23 janvier 1944)[1] est un peintre expressionniste norvégien.

Edvard Munch peut être considéré comme le pionnier de l'expressionnisme dans la peinture moderne. Il est très tôt réputé pour son appartenance à une nouvelle époque artistique en Allemagne et en Europe centrale, et son œuvre et son importance sont aujourd'hui reconnues en Europe et dans le monde. Les œuvres de Munch les plus connues sont celles des années 1890, notamment Le Cri. Sa production ultérieure attire toutefois de plus en plus d'attention et semble inspirer tout spécialement les artistes actuels.

Edvard Munch est né le 12 décembre 1863 à Loten. Il grandit dans la capitale norvégienne, qui s'appelait Christiania à l'époque. Son père, Christian Munch frère de l'historien Peter Andreas Munch — est un médecin militaire profondément religieux, aux revenus modestes. Sa mère meurt de tuberculose alors qu'Edvard n'a que cinq ans. Celui-ci est aussi de faible constitution, mais c'est sa sœur aînée Sophie qui est la victime suivante de la phtisie (une des formes de la tuberculose). Une plus jeune sœur est rapidement diagnostiquée comme souffrant de « mélancolie » (aujourd'hui dépression). Des cinq enfants seul son frère Andréas se marie, mais il meurt quelques mois après son mariage. Munch revient le plus souvent aux impressions de maladie, de mort et de tristesse.

Munch étudie une année à l'école technique avant de se consacrer très sérieusement à l'art. Il étudie les anciens maîtres, suit le cours de dessin de nu à l'école royale de dessin et obtient pendant un temps la correction du plus grand naturaliste norvégien de l'époque, Christian Krohg. Ses premières œuvres sont imprégnées d'un réalisme inspiré du réalisme français, et rapidement il se révèle comme un grand talent.

En 1885, Munch effectue un court séjour à Paris. Cette même année il commence son travail sur un tableau décisif l'Enfant malade. Pour Munch, il s'agit de sa sœur Sophie. Il travaille longtemps sur ce tableau, à la recherche d'une première impression et d'une expression picturale satisfaisante pour transcrire une expérience personnelle douloureuse. Il renonce à l'espace et à la forme plastique et opte pour une composition rappelant une icône. La surface du tableau montre les signes d'un processus créatif difficile. La critique est très négative.

Les œuvres principales des années suivantes sont moins provocantes par leur forme. Inger à la plage en 1889 montre l'aptitude de Munch à la représentation d'atmosphère lyrique, dans la même veine que le néoromantisme de l'époque. Il peint ce tableau à Åsgårdstrand, une petite ville du littoral des alentours de Horten. Le littoral très sinueux, caractéristique de cette région, se retrouve comme leitmotiv significatif dans de nombreuses compositions de Munch.

En 1889, il peint notamment le portrait de l'auteur norvégien du roman Scènes de la Bohème de Kristiania, Hans Jæger. La fréquentation dans la deuxième moitié des années 1880 de Jæger et de son cercle d'anarchistes radicaux marque un tournant décisif dans la vie de Munch et est la source d'une mutation et d'un conflit interne. C'est à cette époque que commence sa vaste production biographique-littéraire, qu'il reprendra à plusieurs moments de son existence. Ces premiers dessins fonctionnent comme des « consultations » des différentes motivations centrales des années 1890. En accord avec les idées de Jæger, il veut retranscrire par une capture la plus proche et la plus fidèle possible les affres et les ennuis de la vie moderne : il veut « peindre sa propre vie ».

À suivre...

Le Cri

Le Cri (Skrik, 1893) est un tableau expressionniste de l'artiste norvégien Edvard Munch. Cette œuvre, symbolisant l'homme moderne emporté par une crise d'angoisse existentielle, est souvent considérée comme l'œuvre la plus importante de l'artiste. Le paysage au fond est Oslo, vu depuis la colline d'Ekeberg.

Munch exécuta quatre versions du tableau, dont les plus fameuses sont une tempera sur carton au musée Munch d'Oslo (de 83,5 cm de haut sur 66 cm de large), et une huile, tempera et pastel à la Galerie nationale d'Oslo (91 cm de haut sur 73,5 cm de large). Une troisième version appartient également au musée Munch, une quatrième figure dans une collection particulière appartenant au milliardaire norvégien Petter Olsen (en).

Munch écrit :

« Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait — tout d'un coup le ciel devint rouge sang — je m'arrêtai, fatigué, et m'appuyai sur une clôture — il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et la ville — mes amis continuèrent, et j'y restai, tremblant d'anxiété — je sentais un cri infini qui se passait à travers l'univers. »
Selon Donald Olson, professeur d'astrophysique à l'université du Texas, ce coucher de soleil d'un rouge flamboyant, était vraisemblablement provoqué par les cendres émises lors de l'explosion du volcan Krakatoa en 1883.

Le 12 février 1994, le Cri de la Galerie nationale d'Oslo fut volé. On soupçonna d'abord des groupes anti-avortement actifs en Norvège. Après trois mois, on proposa le tableau au gouvernement norvégien pour une rançon de 1,2 million de dollars américains. Le gouvernement refusa et le tableau fut retrouvé le 7 mai 1994, lors d'une descente effectuée par la police norvégienne et préparée en collaboration avec la police britannique et le Getty Center.

Le 22 août 2004, l'un des Cri du musée Munch, le plus célèbre, ainsi que la Madone, furent volés lors d'une attaque à main armée. Selon le journal suédois Svenska Dagbladet, le tableau aurait été brûlé. Toutefois, le 31 août 2006, la police norvégienne a annoncé avoir retrouvé les deux tableaux volés dans un état « assez bon ».

mercredi 17 mars 2010

Wolfgang Amadeus Mozart

Joannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart, ou Wolfgang Amadeus Mozart (né à Salzbourg, principauté du Saint-Empire romain germanique, le 27 janvier 1756 – mort à Vienne le 5 décembre 1791) est un compositeur autrichien. Mort à trente-cinq ans, il laisse une œuvre importante (626 œuvres sont répertoriées dans le Catalogue Köchel), qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains, il était, au piano comme au violon, un virtuose.

On reconnaît généralement qu’il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique, et qu’il fut un des plus grands maîtres de l’opéra. Son succès ne s’est jamais démenti. Son nom est passé dans le langage courant comme synonyme de génie, de virtuosité et de maîtrise parfaite.

Né à Salzbourg, qui était à l’époque la capitale d’une principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique (Cercle de Bavière), Mozart était le fils d’un compositeur et grand pédagogue allemand, Léopold Mozart (1719 - 1787), vice-maître de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg, et de son épouse Anna Maria Pertl (1720 - 1778).

Wolfgang est le septième enfant du couple. Trois enfants sont morts en bas âge avant la naissance de sa sœur Maria Anna (surnommée « Nannerl », née en 1751), et deux autres sont encore morts entre la naissance de cette sœur aînée et la sienne.

Il fut baptisé Joannes Chrysost[omus] Wolfgangus Theophilus. Theophilus, signifiant « aimé de Dieu », a des équivalents allemand (Gottlieb), italien (Amedeo) et latin (Amadeus).

Mozart révéla des dons prodigieux pour la musique dès l’âge de trois ans : il a l’oreille absolue et certainement une mémoire eidétique: à quatorze ans, il aurait parfaitement retranscrit le Miserere de Gregorio Allegri, morceau qui dure environ quinze minutes, en ne l’ayant écouté qu’une seule fois. Ses facultés déconcertèrent son entourage, et incitèrent son père à lui apprendre le clavecin, dès sa cinquième année. Le jeune Mozart apprit par la suite le violon, l’orgue et la composition. Il savait déchiffrer une partition et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. À l’âge de six ans (1762), il composa déjà ses premières œuvres (menuets KV.2, 4 et 5 ; allegro KV.3).

Entre 1762 et 1766, il partit en tournée avec son père, employé par le prince-archevêque Schrattenbach, et sa sœur aînée, Maria-Anna, d’abord à Munich, puis à Vienne, avant de s'engager, le 9 juin 1763, dans une longue tournée en Europe, qui l’emmena à Munich, Augsbourg, Mannheim, Francfort, Bruxelles, Paris, Londres, La Haye, Amsterdam, Dijon, Lyon, Genève, et Lausanne. Ses exhibitions impressionnaient les auditeurs et lui permettaient de capter de nouvelles influences musicales. Il fit la rencontre de deux musiciens qui le marqueront pour toujours : Johann Schobert, à Paris, et Johann Christian Bach, fils cadet de Jean-Sébastien Bach, à Londres. Ce dernier lui fit découvrir le pianoforte, inventé au début du siècle, et l’opéra italien, et lui apprit également à construire une symphonie.

En 1767, à l’âge de onze ans, il écrivit son premier opéra Apollo et Hyacinthus (K.38), une comédie latine destinée à être interprétée par les élèves du lycée dépendant de l’Université de Salzbourg. De retour en Autriche, il se rendit régulièrement à Vienne, et composa deux autres opéras, Bastien et Bastienne et La finta semplice, durant l’été 1768, alors qu'il avait douze ans. L’année suivante, il fut nommé maître de concert par le prince-archevêque. Son père obtint un congé, sans solde, afin de lui faire découvrir l’Italie. De 1769 à 1773, Mozart s’y rendit régulièrement, et y étudia l’opéra, forme musicale dans laquelle il excellera (Le nozze di Figaro (les Noces de Figaro), Don Giovanni, Così fan tutte (Ainsi font-elles toutes), Die Zauberflöte (la Flûte enchantée)…). Grâce à son travail sur les harmonies vocales et sa maîtrise de la polyphonie, il donna ses lettres de noblesse à ce genre. En Italie, il se lia au savant Padre Martini, devint membre de l’Accademia Filarmonica de Bologne – qui n’admettait en principe que des membres âgés de plus de vingt ans. Le pape Clément XIV le nomme Cavaliere del lo speron d’oro (Chevalier de l’éperon d’or).

Le 16 décembre 1771, le prince-archevêque Schrattenbach décéda. Le prince-archevêque Colloredo devint son nouvel employeur.

mardi 16 mars 2010

Pablo Picasso

Pablo Ruiz Picasso, né à Málaga, Espagne, le 25 octobre 1881 et mort le 8 avril 1973 à Mougins, France, est un peintre, dessinateur et sculpteur espagnol. Fondateur du cubisme avec Georges Braque, compagnon d'art du surréalisme, il fut l'un des artistes majeurs du XXe siècle.

Pablo Picasso naît au 36 place de la Merced (aujourd'hui n° 15) à Málaga. Il est le premier enfant de Don José Ruiz-Blasco, alors professeur de peinture à l'école provinciale des Arts et métiers de la ville dite « San Telmo », et de Maria Picasso-Lopez. Son nom complet est Pablo Diego José Francisco de Paula Juan Nepomuceno María de los Remedios Cipriano de la Santísima Trinidad Mártir Patricio Ruiz y Picasso. Le nom de Picasso, qui n'est pas en fait très espagnol, serait selon certains auteurs d'origine italienne. Un de ses arrière-grand-pères est né à Sori dans la région de Gênes. Selon Robert Maillard en revanche la famille ne serait pas originaire d'Italie. Pablo avait deux sœurs mais aucun frère.

En 1891, le musée provincial de Malaga, dont José Ruiz Picasso était le conservateur, ferme ses portes, ce qui oblige le père à trouver d'autres moyens de subsistance. La famille déménage à La Corogne et José Ruiz Picasso occupe un poste de professeur à l'institut Da Guarda. Don José est ensuite nommé professeur à La Lonja de Barcelone, en 1895.

Picasso, encouragé par son père qui lui accorde toute confiance, peint ses tous premiers tableaux à l'âge de huit ans, son préféré étant le Petit picador jaune (1889), sa première peinture à l'huile, dont il refusera toujours de se séparer. Pendant l'été 1895, Pablo découvre Madrid et Barcelone et passe ses vacances à Malaga et revient par la mer à Barcelone. À cette occasion, il réalise des marines du voyage. C'est durant l'hiver 1895, qu'il peint sa première grande toile académique : la Première Communion. Cette même année, il entre à l'école des Beaux-Arts de Barcelone. Il signe ses premières œuvres Ruiz-Picasso avant d'opter pour P.R-Picasso puis définitivement pour Picasso en 1901 à cause de l'étrangeté du nom et de la consonance ss peu commune en espagnol.

La Joconde

La Joconde, ou 'Portrait de Mona Lisa', est un tableau de Léonard de Vinci, réalisé entre 1503 et 1506 qui représente en buste une jeune femme qui s'appelait Mona Lisa del Giocondo. Cette peinture à l'huile sur panneau de bois de peuplier de 77 x 53 cm est exposée au musée du Louvre à Paris. La Joconde

est l'un des rares tableaux attribués de façon certaine à Léonard de Vinci.

La Joconde est devenue un tableau éminemment célèbre car, depuis sa réalisation, nombre d'artistes l'ont prise comme référence. Elle constitue en effet l'aboutissement des recherches du XVe siècle sur la représentation du portrait. À l'époque romantique, les artistes ont été fascinés par l'énigme de La Joconde et ont contribué à développer le mythe qui l'entoure, en faisant de ce tableau l’une des œuvres d'art les plus célèbres du monde, si ce n'est la plus célèbre.

Léonard de Vinci commence le portrait à Florence en 1502, et d'après Giorgio Vasari l'achève au bout de quatre années. La Joconde ne quitte jamais Léonard de son vivant. Il l’emporte probablement à Amboise où François Ier le fait venir. Ce dernier en fait l'acquisition et l'installe à Fontainebleau.

Le portrait quitte le château pour le Louvre alors résidence royale, et est ensuite accroché au château de Versailles. Louis XIV en fait l'un des tableaux les plus en vue à Versailles, et l'expose dans le Cabinet du Roi jusqu'en 1650.

Il regagne le Louvre devenu musée en 1798, mais est à nouveau déplacé sur ordre du premier consul Bonaparte qui le fait accrocher au palais des Tuileries en 1800 dans les appartements de Joséphine, puis le rend au Louvre en 1804.

Le 22 août 1911, Louis Béroud se rend au Louvre pour y faire un croquis de sa prochaine toile Mona Lisa au Louvre, mais à la place de La Joconde se trouve un grand vide[1]. Béroud contacte les gardiens, qui indiquent que l'œuvre doit être à l'atelier photographique. Quelques heures plus tard, Béroud s'enquiert à nouveau auprès des surveillants et on lui apprend que Mona Lisa n'est pas chez les photographes. Le tableau a bel et bien été volé le 21 août 1911. On soupçonne le poète Guillaume Apollinaire et le peintre Pablo Picasso d'être les auteurs de ce vol, revendiqué par ailleurs par l'écrivain italien Gabriele D'Annunzio. La Société des amis du Louvre offre une récompense de vingt-cinq mille francs, un anonyme proposant de doubler cette somme. La revue L'Illustration promet cinquante mille francs pour qui rapporterait le tableau dans les locaux du journal. Le voleur était l'Italien Vincenzo Perugia, un vitrier qui avait participé aux travaux de mise sous verre des tableaux les plus importants du musée. Il conserve le tableau pendant deux ans dans sa chambre à Paris, il était caché dans une valise, sous son lit. De retour en Italie, il propose de le revendre le 10 décembre 1913 à un antiquaire florentin qui donne l'alerte.

En septembre 1938, suite à l'invasion des Sudètes par Hitler et au risque de guerre, La Joconde est une première fois mise en sécurité hors du Louvre mais y retourne assez rapidement. Au déclenchement de la guerre, le tableau part d'abord pour le château de Chambord, où transitèrent à cette période de nombreuses peintures et sculptures des musées parisiens, puis il se retrouve successivement au château d'Amboise, à l’abbaye de Loc-Dieu, au musée Ingres de Montauban, retourne à Chambord avant d'être entreposé sous le lit même du conservateur du musée du Louvre en exil dans le château de Montal en Quercy (Lot) jusqu'en juin 1945 où il sera réinstallé au Louvre.

En janvier 1963, le ministre de la Culture André Malraux expédie La Joconde aux États-Unis où elle est reçue par le président Kennedy. Elle est exposée à la National Gallery de Washington puis au Metropolitan Museum of Art de New York. Elle est admirée par 1,7 million de visiteurs au total. Elle fait aussi deux autres voyages en Russie et au Japon en 1974.

Depuis mars 2005, La Joconde bénéficie au musée du Louvre d'une salle rénovée et spécialement aménagée pour la recevoir, la salle des États, dans laquelle elle fait face au non moins célèbre tableau de Véronèse, les Noces de Cana.

La Joconde fait partie des collections du département des Peintures du musée du Louvre dirigé par Vincent Pomarède. Jusqu'en 2006, elle était sous la responsabilité du conservateur Cécile Scailliérez. Depuis novembre 2006, elle relève des collections de Vincent Delieuvin, conservateur chargé des peintures italiennes du XVIe siècle au musée du Louvre.

Le 2 août 2009, une touriste russe lance une tasse de thé vide sur le tableau protégé par une vitre blindée, ne causant donc aucun dommage.