dimanche 28 mars 2010

Ludwig van Beethoven

Ludwig van Beethoven est un compositeur allemand, né à Bonn le 16 ou le 17 décembre 1770 et mort à Vienne le 26 mars 1827.

Dernier grand représentant du classicisme viennois (après Gluck, Joseph Haydn et Mozart), Beethoven a préparé l’évolution vers le romantisme en musique et influencé la musique occidentale pendant une grande partie du XIXe siècle. Inclassable (« Vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes » lui dit Haydn vers 1793), son art s’est exprimé dans tous les genres, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité universelle, il a eu un impact également considérable dans l’écriture pianistique et dans la musique de chambre.

Surmontant à force de volonté les épreuves d’une vie marquée par le drame de la surdité, célébrant dans sa musique le triomphe de l’héroïsme et de la joie quand le destin lui prescrivait l’isolement et la misère, il a mérité cette affirmation de Romain Rolland : « Il est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne ». Expression d’une inaltérable foi en l’homme et d’un optimisme volontaire, affirmant la création musicale comme action d’un artiste libre et indépendant, l’œuvre de Beethoven a fait de lui une des figures les plus marquantes de l’histoire de la musique.

Ludwig van Beethoven naît à Bonn en Rhénanie le 17 décembre 1770 dans une famille modeste qui perpétue une tradition musicale depuis au moins deux générations. Son grand-père paternel, Ludwig van Beethoven l’ancien (1712-1773), descendait d’une famille flamande roturière originaire de Malines (la particule « van » n’a donc pas de valeur nobiliaire). Homme respecté et bon musicien, il s’était installé à Bonn en 1732 et était devenu maître de chapelle du Prince-Électeur de Cologne, Clément Auguste de Bavière. Son père, Johann van Beethoven (1740-1792), est musicien et ténor à la Cour de l’Électeur. Homme médiocre, brutal et alcoolique notoire, il élève ses enfants dans la plus grande rigueur. Sa mère, Maria-Magdalena van Beethoven, née Keverich (1746-1787), est la fille d’un cuisinier de l’Archevêque-Électeur de Trèves. Dépeinte comme douce mais dépressive, elle est aimée de ses enfants mais effacée. Ludwig est le cadet de sept enfants dont trois seulement atteignent l’âge adulte : lui-même, Kaspar-Karl (1774-1815) et Johann (1776-1848).

Il ne faut pas longtemps à Johann van Beethoven pour détecter le don musical de son fils et réaliser le parti exceptionnel qu’il peut en tirer. Songeant à l’enfant Mozart, exhibé en concert à travers toute l’Europe une quinzaine d’années plus tôt, il entreprend dès 1775 l’éducation musicale de Ludwig et, devant ses exceptionnelles dispositions, tente en 1778 de le présenter au piano à travers la Rhénanie, de Bonn à Cologne. Mais là où Léopold Mozart avait su faire preuve d’une subtile pédagogie auprès de son fils, Johann van Beethoven ne semble capable que d’autoritarisme et de brutalité et cette expérience demeure infructueuse, à l’exception d’une tournée aux Pays-Bas en 1781. Parallèlement à une éducation générale, qu’il doit pour beaucoup à la bienveillance de la famille von Breuning et à son amitié avec le médecin Franz-Gerhard Wegeler auxquels il fut attaché toute sa vie, le jeune Ludwig devient l’élève de Christian Gottlob Neefe (piano, orgue, composition) et compose pour le piano, entre 1782 et 1783, les Neuf Variations sur une marche de Dressler et les trois Sonatines dites « à l’Électeur » qui marquent symboliquement le début de sa production musicale.


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