dimanche 28 mars 2010

L'histoire du cinéma

Le cinéma est né progressivement dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec le développement de la photographie. Personne n’a jamais pu indiquer précisément une « date de naissance » du cinéma car il s'agit plus d'une accumulation d'expérimentations et d'avancées que d'une invention. Certains ont toutefois attribué l'invention du cinéma aux frères Lumière, concepteurs du cinématographe en 1895. Pourtant, avant cette date, des pionniers comme William Henry Fitton, Thomas Edison ou Émile Reynaud avaient déjà innové dans le domaine de l’image animée. Depuis cette période, il a évolué et, de la prise de vues à la projection, les techniques se sont perfectionnées. On remarque plusieurs grandes étapes, comme le précinéma, le cinéma muet ou l’apparition de la couleur, mais la chronologie n’a été linéaire qu’en apparence et ces évolutions se font de manière progressive et enchevêtrée.

Pour désigner tout ce qui se passa, dans l’histoire du cinéma, avant 1895, on parle de « précinéma ». Le terme fut imaginé par certains historiens du cinéma photographique pour dénommer « les formes premières du cinéma, c’est-à-dire celles qui précèdent la phase industrielle. En fait, le précinéma est l’avant-cinématographe, mais c’est déjà du cinéma ».

Louis Aimée Augustin Le Prince est sans doute l'un des premiers hommes à avoir créé une image en mouvement. Il inventa en premier une caméra composée de sept lentilles, mais elle n'eut pas un grand succès : chaque lentille prenait l'image d'un angle légèrement différent que la précédente. Pourtant, peu après, il créa une nouvelle caméra, avec une seule lentille, il réussit ainsi à tourner Roundhay Garden Scene, qui est le premier film réalisé au monde, en 1888. Cependant, il disparut mystérieusement en 1890, et l'histoire du cinéma s'écrivit sans lui.

Pour décomposer un mouvement, à la suite d’un dialogue sur l’allure de course d’un cheval, en 1876, Eadweard Muybridge met au point une expérience : il dispose douze appareils photographiques le long de la piste du parc Palo Alto qui se déclenchent automatiquement lors du passage du cheval[13]. Ainsi, il obtient un mouvement décomposé en plusieurs photographies, ce qui lui permet de prouver qu’une partie du galop du cheval s’effectue les quatre sabots décollés du sol. Il crée alors le zoopraxiscope qui recompose lui-même le mouvement. Quelques années plus tard, en 1882, Étienne-Jules Marey simplifie le système, et crée ainsi le fusil photographique, qu’il améliorera six ans plus tard sous le nom de chronophotographe.

Les innovations liées aux supports photographiques se succédant, le cinéma devient alors une évidence pour de nombreux chercheurs. On remarque en 1891 le kinétographe conçu par William K.L. Dickson qui était alors employé d’Edison. Le kinétographe était une caméra de prise de vues dont les films n’étaient pas projetés mais regardés à travers le kinétoscope. Le système utilisait des feuilles de celluloïd, fournies par John Carbutt, qui s’enroulaient autour d’un cylindre, pour améliorer la qualité de l’enregistrement de l’image. Ils étaient tournés à la Black Maria par Dickson, et traitaient des thèmes de la vie de tous les jours : Fred Ott’s Sneeze, Carmencita, Boxing Cats, … mais ne duraient encore que quelques secondes.

À suivre...

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