Arrivée à Paris en 1811, sa famille s'installe au fond d'une cour de la rue Saint-Maur pour y donner des spectacles de saltimbanques. Deburau devient ensuite la vedette du Théâtre des Funambules sur le Boulevard du crime. Sa silhouette d'amoureux lunaire, souffrant en silence, tranche avec les personnages des mélodrames alors à la mode.
Son art du mime est intimement lié au personnage de Pierrot, adapté du Pedrolino de la commedia dell'arte pour le public parisien. C'est avec ce personnage de Pierrot qu'il crée la pantomime "Marrrchand d'habits" de Cot d'Ordan.
Son frère aîné, Niemeczek (dit Franz), était aussi mime et fit également partie du Théâtre des Funambules. Il entra ensuite au Cirque-Olympique de Franconi.
Après la mort de Gaspard, son fils Charles Deburau reprit le personnage paternel et contribua à établir l'image du « pierrot français » que l'on retrouve jusque dans le personnage de Bip créé par Marcel Marceau.
Il repose au cimetière du Père-Lachaise (59ème division) aux côtés de son fils le mime Charles DEBUREAU (1829-1873).
La vie de Baptiste Deburau inspira Sacha Guitry pour sa pièce Deburau, puis pour son film éponyme (1951), ainsi que Jacques Prévert et Marcel Carné pour leur film Les Enfants du paradis dont l'idée de départ serait la suivante: le 18 avril 1836 Deburau tuait à coup de canne un voyou qui avait insulté sa femme. Son procès fit grand bruit, si l'on peut dire, puisque pour la première fois le public allait entendre le mime. Il fut acquitté. Le scénario final ne reprend pas ce fait divers mais fait allusion à la violence latente de Baptiste...
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