est l'un des rares tableaux attribués de façon certaine à Léonard de Vinci.
La Joconde est devenue un tableau éminemment célèbre car, depuis sa réalisation, nombre d'artistes l'ont prise comme référence. Elle constitue en effet l'aboutissement des recherches du XVe siècle sur la représentation du portrait. À l'époque romantique, les artistes ont été fascinés par l'énigme de La Joconde et ont contribué à développer le mythe qui l'entoure, en faisant de ce tableau l’une des œuvres d'art les plus célèbres du monde, si ce n'est la plus célèbre.
Léonard de Vinci commence le portrait à Florence en 1502, et d'après Giorgio Vasari l'achève au bout de quatre années. La Joconde ne quitte jamais Léonard de son vivant. Il l’emporte probablement à Amboise où François Ier le fait venir. Ce dernier en fait l'acquisition et l'installe à Fontainebleau.
Le portrait quitte le château pour le Louvre alors résidence royale, et est ensuite accroché au château de Versailles. Louis XIV en fait l'un des tableaux les plus en vue à Versailles, et l'expose dans le Cabinet du Roi jusqu'en 1650.
Il regagne le Louvre devenu musée en 1798, mais est à nouveau déplacé sur ordre du premier consul Bonaparte qui le fait accrocher au palais des Tuileries en 1800 dans les appartements de Joséphine, puis le rend au Louvre en 1804.
Le 22 août 1911, Louis Béroud se rend au Louvre pour y faire un croquis de sa prochaine toile Mona Lisa au Louvre, mais à la place de La Joconde se trouve un grand vide[1]. Béroud contacte les gardiens, qui indiquent que l'œuvre doit être à l'atelier photographique. Quelques heures plus tard, Béroud s'enquiert à nouveau auprès des surveillants et on lui apprend que Mona Lisa n'est pas chez les photographes. Le tableau a bel et bien été volé le 21 août 1911. On soupçonne le poète Guillaume Apollinaire et le peintre Pablo Picasso d'être les auteurs de ce vol, revendiqué par ailleurs par l'écrivain italien Gabriele D'Annunzio. La Société des amis du Louvre offre une récompense de vingt-cinq mille francs, un anonyme proposant de doubler cette somme. La revue L'Illustration promet cinquante mille francs pour qui rapporterait le tableau dans les locaux du journal. Le voleur était l'Italien Vincenzo Perugia, un vitrier qui avait participé aux travaux de mise sous verre des tableaux les plus importants du musée. Il conserve le tableau pendant deux ans dans sa chambre à Paris, il était caché dans une valise, sous son lit. De retour en Italie, il propose de le revendre le 10 décembre 1913 à un antiquaire florentin qui donne l'alerte.
En septembre 1938, suite à l'invasion des Sudètes par Hitler et au risque de guerre, La Joconde est une première fois mise en sécurité hors du Louvre mais y retourne assez rapidement. Au déclenchement de la guerre, le tableau part d'abord pour le château de Chambord, où transitèrent à cette période de nombreuses peintures et sculptures des musées parisiens, puis il se retrouve successivement au château d'Amboise, à l’abbaye de Loc-Dieu, au musée Ingres de Montauban, retourne à Chambord avant d'être entreposé sous le lit même du conservateur du musée du Louvre en exil dans le château de Montal en Quercy (Lot) jusqu'en juin 1945 où il sera réinstallé au Louvre.
En janvier 1963, le ministre de la Culture André Malraux expédie La Joconde aux États-Unis où elle est reçue par le président Kennedy. Elle est exposée à la National Gallery de Washington puis au Metropolitan Museum of Art de New York. Elle est admirée par 1,7 million de visiteurs au total. Elle fait aussi deux autres voyages en Russie et au Japon en 1974.
Depuis mars 2005, La Joconde bénéficie au musée du Louvre d'une salle rénovée et spécialement aménagée pour la recevoir, la salle des États, dans laquelle elle fait face au non moins célèbre tableau de Véronèse, les Noces de Cana.
La Joconde fait partie des collections du département des Peintures du musée du Louvre dirigé par Vincent Pomarède. Jusqu'en 2006, elle était sous la responsabilité du conservateur Cécile Scailliérez. Depuis novembre 2006, elle relève des collections de Vincent Delieuvin, conservateur chargé des peintures italiennes du XVIe siècle au musée du Louvre.
Le 2 août 2009, une touriste russe lance une tasse de thé vide sur le tableau protégé par une vitre blindée, ne causant donc aucun dommage.
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