vendredi 11 juin 2010

Jules Verne

Jules Verne, né le 8 février 1828 à Nantes et mort le 24 mars 1905 à Amiens, est un écrivain français, dont une grande partie de l'œuvre est consacrée à des romans d'aventures et de science-fiction (ou d'anticipation).

En 1863 paraît chez l'éditeur Pierre-Jules Hetzel (1814-1886) son premier roman Cinq semaines en ballon qui connaît un immense succès, au-delà des frontières françaises. Lié à l'éditeur par un contrat de vingt ans, Jules Verne travaillera en fait pendant quarante ans à ses Voyages extraordinaires qui compteront 64 volumes et paraîtront pour une partie d'entre eux dans le Magasin d'éducation et de récréation destiné à la jeunesse. Richement documentés, les romans de Jules Verne se situent aussi bien dans le présent technologique de la deuxième moitié du XIXe siècle (Les Enfants du capitaine Grant (1868), Le Tour du monde en quatre-vingts jours (1873), Michel Strogoff (1876), L'Étoile du sud (1884) ...) que dans un monde imaginaire (De la Terre à la Lune (1865), Vingt mille lieues sous les mers (1870), Robur le conquérant (1886)...)

L’œuvre de Jules Verne est populaire dans le monde entier et, selon l’Index Translationum, avec un total de 4162 traductions, il vient au deuxième rang des auteurs les plus traduits en langue étrangère après Agatha Christie[1]. L'année 2005 a été déclarée « année Jules Verne », à l'occasion du centenaire de la mort de l'auteur.

Jules Verne est né à Nantes, dans le quartier de l'île Feydeau, le 8 février 1828. Il est le fils de Pierre Verne (originaire de Provins), exerçant la profession d'avoué, et de Sophie Allote de la Fuÿe, issue d'une famille bourgeoise nantaise de navigateurs et d'armateurs, mais de descendance écossaise[2]. Jules Verne est l'aîné d'une famille de cinq enfants, comprenant son frère Paul (1829-1897) et ses trois sœurs : Anna, née en 1836, Mathilde, née en 1839, et Marie, née en 1842. Il fait des séjours à Brains.

La légende affirme qu'en 1839, à l'âge de 11 ans, le petit Jules se serait embarqué sur un long courrier à destination des Indes, en qualité de mousse. Son père l'aurait alors récupéré in extremis à Paimbœuf. Jules Verne aurait avoué qu'il était parti pour rapporter un collier de corail à sa cousine, Caroline Tronson, dont il était amoureux. Rudement tancé par son père, il aurait promis de ne plus voyager qu'en rêve. Cependant, c'est probablement une légende enjolivée par l'imagination familiale car, dans ses Souvenirs d'enfance et de jeunesse, il affirme qu'il ne s'est qu'échappé, est monté à bord d'un voilier, qu'il a exploré, tourné le gouvernail, etc., ce en l'absence d'un gardien. Ce qui lui vaudra la réprobation du capitaine.

Son père veut faire de lui un avocat. Il fait ses études de rhétorique et de philosophie au lycée Royal, (actuel lycée Clemenceau) où il obtient son baccalauréat[3]. Ensuite il entame des études de droit. Il commence à écrire, des poèmes, une tragédie en vers. Il va terminer son droit à Paris en novembre 1848, bien plus intéressé par le théâtre. Il y fait la connaissance d'Alexandre Dumas, qui accepte de monter sa pièce Les Pailles rompues, en 1850, dans son Théâtre-Historique, où elle y est jouée douze fois. Malgré le succès tout relatif de l'œuvre, Jules Verne, qui vient de terminer son droit, refuse de succéder à son père à sa charge d'avoué. Il fréquente la Bibliothèque nationale, se passionnant pour la science et ses découvertes les plus récentes, et se lie avec un ancien explorateur, Jacques Arago, devenu aveugle.

Il publie ses premières nouvelles dans la revue Musée des familles : Les Premiers navires de la marine mexicaine et Un Drame dans les airs en 1851. En 1852, Jules Verne est engagé comme secrétaire au Théâtre-lyrique. Il publie Martin Paz, Maître Zacharius, Un Hivernage dans les glaces, ainsi que la pièce Les Châteaux en Californie et continue son œuvre théâtrale, avec, notamment, Colin-Maillard, une opérette écrite avec son ami Michel Carré sur une musique d'Aristide Hignard. Représentée en 1853, l'œuvre a un succès relatif (quarante représentations).

En 1856, il fait la connaissance de sa future épouse, Honorine Morel, une Amiénoise de vingt-six ans, veuve du Fraysne de Viane, et déjà mère de deux enfants. L'unique enfant de Jules Verne, Michel, naît le 3 août 1861.

À suivre...


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