samedi 19 juin 2010

François Gérard

François Pascal Simon, baron Gérard, né à Rome le 4 mai 1770 et mort à Paris le 11 janvier 1837, est un peintre d’histoire et un portraitiste néo-classique français.

Fils de l’intendant du cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis. D’abord élève d’Augustin Pajou, puis de David à l’école duquel Gérard tente le « grand genre » : la peinture d’histoire ou d’allégorie. Ses débuts en pleine Révolution sont difficiles : échec au concours pour le prix de Rome, retour en Italie puis retour à Paris pour éviter l’inscription sur la liste des émigrés.

Il échappa, grâce à son maître David, à la conscription en se faisant nommer juré au Tribunal révolutionnaire, fonction que, simulant une infirmité, il exerça peu.

Comme Girodet, il illustra un temps des œuvres classiques. Ossian évoque les fantômes au son de la harpe sur les bords du Lora de 1801 conserve le caractère poétique d’une esquisse à la lumière irréelle.

Bien connues parce que nombreuses et appréciées, ses peintures de portraits peuvent être admirées pour leur virtuosité, grâce à l’étonnante galerie de réductions (appelées « esquisses ») gardées dans l’atelier à Versailles. Sens de la nature, symbole de la silhouette bien détachée dans l’espace, lumière légèrement vaporeuse, ces qualités évoquent Prud’hon et l’école anglaise

Sous l’Empire il devint le portraitiste de la cour : Madame de Visconti, comtesse Régnault. Il a le goût de la matière brillante, de la lumière claire et des glacis : dans son tableau Madame Récamier (1805) que l’on peut comparer au tableau de David de 1800, sobre, sur fond uni et avec tenue simple sur un divan à l’antique. Ici la robe est plus élaborée avec une évocation en fond de paysage, masqué par une tenture.

En 1808, il réalise un portrait de l’Empereur, tableau très célèbre.

Quelques tableaux d’histoire :

  • Austerlitz, au traitement presque classique de la bataille dans la tradition du XVIIIe siècle.
  • Entrée d’Henri IV à Paris. Ce tableau de 1817 qui eut un grand succès, est une commande des Bourbons qui veulent prouver leur légitimité, suite à l’expédition napoléonienne, par leur rattachement par le sang à Henri IV.

Le baron Gérard fut reçu membre de l'Académie des beaux-arts en 1812. Il fut longtemps attaché au Louvre. Il a également eu une carrière politique, comme député de Bayeux.

Sa tombe, dont la stèle est ornée de médaillons et bas-reliefs signés par Antoine Dantan, se trouve au cimetière du Montparnasse à Paris (division 1, section 1).

Ce n'est pas le peintre François Gérard qui a été député de Bayeux, mais son homonyme, son petit fils. Cf. Biographie des parlementaires : François GÉRARD (1880 - 1929)

Informations générales Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés Biographie

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (J.Joly)

Né le 31 décembre 1880 à Paris, mort le 20 février 1929 à Paris.

Député du Calvados de 1919 à 1929.

Fils du baron Maurice Gérard et petit-fils du baron Henri Gérard qui avaient représenté successivement le Calvados à la Chambre depuis 1881, il s'occupe de la propriété familiale. En 1924, il succède à son père comme conseiller général.

La loi du 12 juillet 1919 ayant rétabli le scrutin de liste avec représentation proportionnelle, c'est en quatrième position sur la liste d'union nationale républicaine (4 élus) qu'il est élu dans la 1re circonscription du Calvados. Il a obtenu 24.992 voix sur 42.352 votants. Il est réélu le 11 mai 1924, en cinquième position sur la même liste qui, cette fois, concerne l'ensemble du département et comprend donc six noms. 48.810 électeurs, sur 76.947 votants, l'ont choisi.

A la Chambre, il fait partie de la commission de la marine marchande et de la commission des marchés et des spéculations.

Le 22 avril 1928, le scrutin uninominal ayant été rétabli en juillet 1927, il est élu à Bayeux, au premier tour, et à une très forte majorité (il obtient 9.563 voix contre 512 à son adversaire).

Mais déjà la maladie le mine et il meurt à Paris le 20 février 1929.

Il avait fait don au département du Calvados d'un domaine lui appartenant pour l'installation d'un préventorium.


Hervé Collet, historien, président de Valmorency.


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