Mathilde Büchner (1815-1888);
Wilhelm Ludwig Büchner (1817-1892), homme politique;
Luise Büchner (1821-1877), écrivain et féministe;
Ludwig Büchner (1824-1899), médecin dont les travaux philosophiques marqueront l'histoire du matérialisme de ce siècle;
Alexander Büchner (1827-1904), écrivain et professeur de littérature.
Georg Büchner grandit dans l'État du grand-duché de Hesse-Darmstadt, dans le sud-ouest de l'Allemagne où les révolutions de 1789 et surtout de juillet 1830 ont des fortes répercussions.
En 1816, la famille s'installe à Darmstadt où le père venait d'être nommé médecin d'arrondissement. À partir de 1821, c'est sa mère qui se charge de son instruction. Elle lui enseigne la lecture, les lettres et le calcul, lui fait comprendre tous les grands textes religieux (la Bible) et l'histoire des peuples de la Terre. À 10 ans, Georg dévore les ouvrages de Schiller. Il est également initié aux sciences, tout en étant intéressé par l'étude des langues (anglais, français, italien).
Après des études à l'école privée du Dr Karl Weiterhausen, à Darmstadt, de 1822 à 1825], il passe au gymnasium Ludwig Georg de Darmstadt jusqu'en 1831. En novembre 1831 à la faculté de médecine de l’université de Strasbourg. Il entre en contact avec les groupes d’opposition républicains. Admis comme « hôte perpétuel » dans l’association de théologiens Eugenia, il y défend des positions républicaines radicales. Il loge dans la maison du pasteur protestant Johann Jakob Jäglé, dont la fille Wilhelmine deviendra sa fiancée au printemps 1832.
En 1833, Büchner s’installe à Gießen pour terminer ses études à l’Université de Gießen. Il participe à l’agitation politique qui a saisi le sud de l’Allemagne après le Hambacher Fest, manifestation du 27 mai 1832 pour l’unité nationale s’opposant aux régimes despotiques dans la plupart des quelques cinquante États germaniques.
En janvier 1834, il rencontre le pasteur Weidig, figure de proue de l’opposition en Hesse, et entreprend avec lui, en juillet, la rédaction d’un libelle, véritable pamphlet révolutionnaire, Le Messager des campagnes hessoises (Der Hessische Landbote), destiné à susciter le soulèvement des populations paysannes, avec le mot d’ordre : « Friede den Hütten, Krieg den Palästen ! » (« Paix aux chaumières, guerre aux palais ! »). Il affirmera dans sa correspondance avec Karl Gutzkow que « la lutte entre riches et pauvres est l’unique combat révolutionnaire au monde ».
La même année, en mars, Büchner, défendant des idées socialistes, influencé par Auguste Blanqui et Saint-Simon, co-fonde une association secrète révolutionnaire : la Société des Droits de l'Homme (Gesellschaft für Menschenrechte).
Il retourne en avril chez ses parents à Darmstadt, où il fonde une deuxième section de la Société des droits de l’Homme, puis il reprend ses études à Gießen.
À partir d’octobre 1834, Büchner travaille à « La Mort de Danton ». Il écrit de nombreux articles polémiques et satiriques, publiés dans Le Messager Hessois, qui lui vaudront les foudres des autorités et de la censure. Le pasteur Weidig a été arrêté, torturé et est mort emprisonné. C’est le même sort qu’attend Büchner.
À suivre...